- Ajoutée le Dimanche 14 Août 2016
Le concert « Fellega » qui a été donné en représentation hier au théâtre de plein air de Hammamet dans le cadre de la 52è édition du FIH, est une œuvre qui brasse des thèmes aussi controversés que la résistance du passé et du présent, et ce, dans une performance à base de recherche tendant à faire découvrir un mix de propos imbibés de courage et teintés de sacrifice lâchés par des hommes qui sont tombés pour la patrie hier et aujourd’hui encore.
Proposant une myriade de sons et de notes surprenantes, la formation musicale au grand complet, avec une chorale, a réussi sous la houlette du percussionniste Nasreddine Chebli, à capter un regard admiratif et complice d’un public cosmopolite qui a tout simplement bidouillé à sa manière les sonorités, les rythmes et donné réplique aux paroles. Ce fut une prestation sublime où les voix dont celle de Rchid el Mejri et de Mohamed Ayedi ont envouté, et même fait verser quelques larmes aux âmes sensibles. Après une attaque percussions, l’ouverture (Istifteh) Falleg Ya Fellag situe l’œuvre dans son contexte à savoir le legs des fellagas, leur bravoure et leur courage. Ce spectacle est aussi une immersion au cœur des régions qui détiennent les secrets de vies des Felleguas qui combattaient le colonialisme, et qui combattent aujourd’hui pour redresser le pays. La troupe enchaine, au bonheur du public, des chansons revisitées grâce à un nouvel arrangement où le mezoued, la Gasba, la Zokra et les percussions barbotent en parfaite harmonie avec guitare, batterie et autres instruments occidentaux.
Le résultat fut d’un bon cru avec des chansons qui ont fait le bonheur du public à l’instar de Fares, Jday Errim, Bin El wedyane, Mazelt Rchid ou encore Syaed Lassyed et Ya lemmima day. Le rap bedoui a aussi marqué sa présence grâce à Monoom MDMC et son tube El Visa. Le public a eu droit aussi à une Takhmira avec la danceuse Abir.